Retour aux stages
Chant des griotes Maliennes© Margaux Rodrigues

Infos pratiques

  • Pré-requis : Tous niveaux
  • Tarif plein : 100€
  • Jauge maximale : 12 personnes
Chant des griotes Maliennes

Chant des griotes Maliennes

avec Naïny Diabaté
15 juil. → 16 juil. 10h–13h / 15h–17h

Infos pratiques

  • Pré-requis : Tous niveaux
  • Tarif plein : 100€
  • Jauge maximale : 12 personnes

Description

Dans la tradition d'Afrique de l'Ouest, la griote est dépositaire de l'histoire, de la parole et des chants d'une famille qu'elle accompagne de génération en génération. Elles en chantent les louanges, mais aussi les mythes, par de longues envolés mélodiques, tissant ainsi les liens entre humains, et transmettant l’histoire, cultivant les imaginaires.

Programme

Initiation et transmission de ce chant, de cette musique séculaire ainsi que de sa fonction sociale. Travail sur le chant, mais aussi la parole, les griots étant aussi les « maîtres de la parole » dans la société Malinké.

Naïny Diabaté

Née en 1966 à Bamako (Mali), dans une famille de griots, la chanteuse et joueuse de bolon, Naïny Diabaté, s’illustre à l’âge de 17 ans en se produisant avec le célèbre Rail Band de Bamako avant de se lancer dans une carrière internationale, imposant une version moderne de la musique mandingue version malinkée, teintée de blues, de jazz ou de pop. Naïny Diabaté sera à l’origine de la création du Kaladjula Band, le premier groupe féminin malien composé d’instrumentistes et de chanteuses...

A cinq ans, Naïny Diabaté commence ses premiers concerts solo de chant alors qu’elle fréquente le jardin d’enfants de la Pharmacie populaire du Mali à Bamako.

Dès cet âge, elle se fait remarquer par ses dons de cantatrice et ses aptitudes scéniques. A l’école primaire de Bozola (Bamako), elle poursuit parallèlement à ses études, la pratique du chant populaire Mandingue. Ses premières prestations spontanées sont inspirées à Naïny Diabaté par son origine. Elle est, en effet, née dans une famille de griots du Mandingue, aire culturelle riche en traditions orales qui couvre le Mali, La Guinée, le Sénégal, la Gambie, Guinée Bissau, le Gabon, le Burkina Faso, le Togo, la Cote d’Ivoire et la Sierra Leone.

En 1976, Naïny Diabaté abandonne l’école pour se consacrer à la troupe théâtrale de son quartier Bozola. Un an plus tard, elle remporte le premier prix de “Chanteuse soliste” en compétition inter quartier de Bamako signant ainsi le début d’une ascension régulière dans le monde de la chanson malienne. En 1978, elle représente son quartier dans la troupe du district de Bamako lors de la biennale artistique et culturelle des jeunes du Mali. En 1979, Naïny Diabaté quitte la troupe du district de Bamako pour se consacrer à une carrière solo où elle est accompagnée par des instrumentistes traditionnels (balafon, kora, ngoni, bolon, djembé et autres tambours) et occidentaux (guitare, basse, batterie, claviers). C’est ainsi qu’à l’âge de 17 ans, elle donne en public au village Kibaru (à Bamako) son premier concert avec le Rail Band, un orchestre pépinière qui a reçu diverses vedettes comme Mory Kanté, Djeli Moussa Kouyaté et Djélimadi Tounkara. Dès lors, Naïny Diabaté est programmée dans diverses régions du Mali.

En 1981, la jeune diva de la musique malienne se rend à Abidjan (Côte d’Ivoire) où elle rejoint Cheikh Tidiane Seck et pendant un an, elle jouera dans plusieurs villes locales, imposant son style et soutenant sa voix à la fois grave et haut perchée. De retour au Mali en 1982, Naïny Diabaté est l’invitée vedette de l’émission grand public de Radio Mali, “Rencontre avec les artistes”. Depuis, elle participe à des soirées de gala en compagnie d’autres cantatrices confirmées de la musique malienne. Ainsi, l’étoile montante s’impose dans toutes les salles de spectacle du pays et sur le petit écran de la toute jeune télévision malienne inaugurée en 1983. Certains de ses titres fétiches, “RTM”, “Diagné Kô”, “Diam Niagalé” sont fréquemment diffusés par les animateurs des radios africaines et par la télévision malienne.

En 1986, Naïny Diabaté, accompagnée d’instrumentalistes maliens et guinéens, représente son pays au Festival d’Avignon (France), avant de se rendre à Madrid, en Espagne. De retour au Mali, Naïny Diabaté sort en 1987 chez Camara Production sa première cassette, Farafina Mousso (Femmes d’Afrique), laissant entendre une musique mandingue, chantée en malinkée et soutenue par des instruments traditionnels (balafon, kora, ngoni, bolon, djembé) et occidentaux (guitare, basse, batterie, claviers). L’année 2009 voit Naïny Diabaté sortir Fantagna & N’darila, suivi un an plus tard, de Sumu vol.1 : Sandiya.

En 2012, elle fonde l’orchestre Kaladjula Band, premier orchestre d’instrumentistes féminines maliennes. En 2018, elle fonde avec Eve Risser le grand orchestre Malien et Européen Kogoba Basigui.